LE PALAIS DU POTALA
10 DÉCEMBRE 2014

 

Le Palais du Potala, si souvent vue en photo voilà qu’il va apparaitre devant nos yeux.


Arrivé devant, nous ne pouvons nous empêcher de lancer un Whouhahou !! Bien plus majestueux que ce qu’on imagine quand on regardait les photos. C’est immense! On imaginerait presque un immense navire sur une immense vague. Nous entrons par une entrée spécial touriste, les moines eux n’ont pas le choix ils doivent faire un détour …
Le palais pour simplifier est divisé en deux sections:
- Le palais blanc est affecté au quartier de résidence du Dalaï Lama, qui domine une cour intérieure centrale peinte en jaune, qui servait aux cérémonies et aux danses religieuses.
- Le palais rouge lui voué à la théologie et aux prières Bouddhistes.

  


Le lieux est simplement extraordinaire !!! Nous sommes une nouvelle fois les seuls occidentaux, il y a un petit nombre de touristes chinois, sinon  ce ne sont que des pèlerins. Si le bâtiment est d’une proportion gigantesque les salles ne sont pas si hautes et pourtant, nous ressentons parfois le même sentiment de vertige qu’on peut ressentir en visitant une cathédrale en Europe.
Au passage devant les tombes des Dalaï Lamas, nous sommes subjugués par les richesses déployées, particulièrement celle du cinquième Dalaï Lama qui est à l’initiative de la reconstruction du palais au XVII eme Siècle. Sa tombe est la plus grande et la plus richement décorée, c’est aussi sur celle où les pèlerins restent le plus de temps pour prier et recueille le plus d’offrande (les pèlerins cheminent avec des liasses de billets de petites valeurs qu’ils déposent au fur et à mesure des statues, autels, et autres objets de dévotions) .


Tout est fabuleux de belles lumières naturelles éclairent les moines, je rate des photos superbes, car il est interdit de prendre des photos à l’intérieur, mais je les garde dans mon coeur. Nous râlons juste de ne pas pouvoir vous les partager?

Les moines qui demeurent dans le monastère, sont chargés de la garde des salles visitées .
J’ai un échange de regard avec l’un d’eux, puis les gestes suivent, il a compris que j’aurais aimé prendre plus de temps et que suivre le rythme imposé d’un guide (voir l’article précédent) ne me convient pas, on en sourit on en aurait pu même en rire, mais le lieu ne s’y prête pas. Ce moment dure à peine une quinzaine de seconde mais cet instant d’humanité restera gravé comme un de mes meilleurs souvenirs de Chine.
Nous ne nous fermons pas les yeux, nous savons que le palais du Potala est aussi appelé musée chinois et que l’argent des tickets part dans les caisses du gouvernement, nous aurions préféré qu’il soit intégralement reversé à l’entretien et à la rénovation du temple, parfois il faut faire des compromis…


L’après-midi sera réservé à une autre superbe visite celle du temple de Jonqhang.

 



DE LHASSA À KATMANDU
11 DÉCEMBRE 2014

Lhassa

Après notre journée à Lhassa, réveil très tôt, la route va être longue aujourd’hui, plus de 5OO kms pour 11H de routes! Oui le rythmes n'est pas bien rapide, pourtant les routes sont d’une qualités souvent remarquable, mais rythmées par des postes de police où à chaque fois le chauffeur doit sortir de la voiture pour faire tamponner son papier avec un temps imposé à respecter. Du coup on s’arrête 500 m avant ce "checkpoint" et on attend de longues minutes pour repartir et en dépassant rarement les 60 KMh. Cette journée nous parait interminable heureusement que les paysages sont formidables et qu’une nouvelle fois on bat notre record d’altitude en s’approchant des 5200 M !!!

 


C’est avec joie que nous arrivons en pleine nuit à notre hôtel choisi par l’agence. Agence dont je vous rappelle que nous avons été obligé de prendre pour avoir accès au Tibet. Si la chambre d’hôtel a une bonne literie, par contre mauvaise surprise pas du tout d’eau courante et surtout pas de chauffage et nous sommes à 4400 M d’altitude! Dur dur quand on est déjà tout les deux bien enrhumés. Nous regrettons de ne pas avoir été hébergé chez l’habitant comme nous l’avions demandé au début à l’agence, au moins on aurait connu l’habitat Tibétain et un peu de chaleur humaine, la bonne literie on s’en moque un peu on est habitué maintenant au dur. 

On repart tôt, sans petit déjeuné. Les paysages Tibétains restent un plaisir des yeux et une nouvelle fois nous dépassons les 5000M ! Le guide nous propose de nous arrêter à midi pour manger, nous préférons continuer pour être au plus tôt à la frontière Népalaise et permettre ainsi de rejoindre Katmandu pour faire au plus vite notre demande de visa pour l’Inde. 

 


On fait une descente vertigineuse nous avons le grand plaisir de retrouver la forêt, foret qu’on avait perdue de vue depuis que nous sommes entrés en Chine, de plus c’est une foret primaire ( forêt intacte ou originelle, et à haut degré de naturalité qui n'a donc jamais été ni exploitée, ni fragmentée ni directement ou manifestement influencée par l'homme.) ! On passe rapidement de 5200 M à 1600 M ! J’imagine ici une étape du tour de France, ce serait une véritable hécatombe !!! On avait déjà remarqué que dés 3500 M  les briquets ne fonctionnent plus par manque d'oxygène.

La surprise en entrant en chine fut de découvrir comme premier animal un chameau en liberté! Cette fois ci nous sommes surpris comme dernier animal d’apercevoir deux singes installés au milieu de la route. La Chine nous aura surpris jusqu’au dernier moment !
Nous voilà à la frontière, dés que nous posons le pied au sol, nous sommes entourés de plein de personnes, une pour échanger de l’argent un autre pour nous amener directement à Katmandu et les autres on ne sait pas trop… Nous sommes complètement déstabilisés, ce monde d’un côtés et nous de l'autre ,isolés par une surdité importante et désorienté par les oreilles bouchés avec une telle descente d’altitude. Il nous faudra plusieurs heures pour retrouver tout nos sens. 

Nous passons la frontière Chinoise rapidement, de l’autre côtés face à nous, un monde totalement différent, Nous y voyons une population très démunie. Le poste de douane est sommaire et nous accédons à nos visas Népalais à peine 10 mn après les avoir demandé, remplissage des papiers inclus.

Le paysage devant nous est aussi totalement différent. Fini les grands déserts, ici tout est vert les cascades sont nombreuses. Nous refusons un grand nombre de taxi (tous des 4X4 on comprendra mieux plus tard). Nous marchons alors de nombreux kilomètres sac sur le dos, mais le spectacle est tellement beau autour de nous qu’on en oublie presque la difficulté, mais les 24 H sans avoir manger grand chose nous rattrape les muscles commencent à être durs et le dos douloureux. Nous commençons vraiment à ressentir une grosse fatigue. Ne voyant que des camions bondés, des taxis ou des bus, force à arrêter notre marche surtout qu’il commence à faire nuit. Nous ne voyons pas de lieu pour installer notre campement, la situation devient délicate...

 
  


C'est là qu’une équipe de la télévision Népalaise faisant un reportage sur la zone douanière passe et accepte de nous prendre en stop.
La route petit à petit devient de plus en plus difficile, les pires routes de campagne Aveyronaises en comparaison ressembleraient à des autoroutes! Je n’avais rien vue de pareil ou peut-être dans des reportages sur le fameux rally raid "Camel trophy". Nous traversons des courants de plusieurs mètres de larges. Dans la voiture, nous ressemblons à des grains de maïs qui éclatent en pop corn tellement nous sommes bringuebalés. Seul les nombreux controles de Police nous font une pause.

A l’approche de Katmandu la route s’améliore. On s’arrête dans un petit resto pour manger avec toute l’équipe. On sympathise et on nous propose même l’hébergement tout proche de Katmandou.


A notre arrivée c’est toute la famille de notre hôte d'un soir qui nous accueille avec de grands sourires et tout le monde se plie en quatre pour qu’on soit au mieux.
Le lendemain ils tiennent à nous offrir le bus pour Katmandou; le père de famille nous accompagnera même directement jusqu' à l’ambassade d’Inde.
Ce tour du monde nous dévoile décidément de nombreuses personnes à la grande richesse humaine !